Dans Le programme est un logiciel punk, je différenciais un logiciel d'un programme par le fait qu'un logiciel est muni d'un potentiel d'évolution, d'un avenir. Ce potentiel est orienté selon une ou plusieurs directions. Un logiciel est donc logiciel selon certaines directions d'évolution, et est par ailleurs programme, c'est-à-dire avec un faible potentiel d'évolution, selon d'autres directions.
Voyons ce qui donne ce potentiel d'évolution.
Je viens de regarder avec un grand intérêt la conférence donnée par Jean-Claude Guédon au séminaire d'Alembert le 14 décembre dernier.
Suite à cela, je me pose la question suivante, peut-être naïve: La recherche a-t-elle encore besoins de revues ? Je m''explique. J'accueillerai volontiers les remarques pour me corriger.
Dans Ce que sait la main de Richard Sennett, l'auteur rappelle que l'apprentissage passe par la répétition des gestes.
Le discours sur l'excellence dans la recherche française a fait bien des dégâts, véritable "plan social de la recherche" comme cela a été dit. A tel point que les personnels, notamment les chercheurs, s'interrogent à juste titre sur l'attitude de leurs directions: sont-elles complices ? hypocrites ? ne se rendent-elles pas compte des effets des politiques qu'elles mettent en oeuvre, alors qu'elle sont issues en partie du milieu de la recherche ?
J'avance ici une hypothèse qui peut paraître provocante, pour essayer de comprendre.
J'ai découvert en Novembre dernier seulement le Manifesto for software craftsmanship qui revendique l'aspect artisanal de l'activité de développement logiciel.